Bienfaits de l’ortie sur le cheval

L’ortie, une plante alliée des chevaux

Souvent perçue comme une plante vulgaire, l’ortie possède pourtant des propriétés médicinales précieuses qui sont reconnues en phytothérapie équine. Riche en nutriments essentiels et en molécules actives, elle agit sur le système immunitaire, la circulation, le stress oxydatif et la perception de la douleur. Elle participe à la santé du cheval et soutient ainsi ses fonctions cérébrales et émotionnelles. Lorsque l’on cherche des solutions naturelles, efficaces et respectueuses de l’équilibre de son animal, il est utile de connaître les plantes qui agissent sur sa physiologie. C’est précisément le cas de l’ortie dont voici une présentation à la fois simple et complète.

Des orties, des bienfaits

Bien qu’elles soient très communes et souvent considérées comme de « mauvaises herbes » ces plantes urticantes entrent dans la pharmacopée traditionnelle de nombreuses régions du monde. Quelles sont les vertus des orties et où les trouve-t-on ?

Les différentes espèces d’ortie

Les orties sont une famille botanique (le genre Urtica). On en existe cinq représentants en France, dont deux que l’on retrouve partout : la grande ortie et l’ortie piquante.

  • La grande ortie s’élève jusqu’à 2,50 m de hauteur. Elle reste en place d’une année sur l’autre et ses racines rampent à faible profondeur du sol. Il existe des individus mâles et des individus femelles, particularité atypique dans le règne végétal et à l’origine de son autre nom : l’ortie dioïque (Urtica dioica).
  • L’ortie piquante (Urtica urens) ne dépasse pas les 60 cm. C’est une plante annuelle qui se développe chaque année à partir d’une graine. Sa racine s’enfonce dans le sol et elle porte des fleurs mâles et femelles sur les mêmes grappes.

Les deux plantes sont dites « rudérales » : elles se plaisent dans les environnements hostiles, et en tant qu’espèces clés de voûte, elles participent à l’équilibration écologique du milieu.

Des propriétés médicinales en commun

Toutes deux sont très riches en vitamines (A, C, K, et B), et en minéraux essentiels (calcium, magnésium, fer, phosphore, potassium, sodium). Ces éléments contribuent à la vitalité générale des chevaux, au renforcement du système immunitaire et au maintien des tissus conjonctifs. L’ortie est particulièrement utile aux chevaux âgés ou affaiblis, car elle contribue à reminéraliser l’organisme.

En plus des vitamines et minéraux qu’elle concentre, l’ortie produit des métabolites secondaires responsables de ses propriétés médicinales.

feuille d'ortie dans un mortier pour préparation médicinale équine

Ces constituants agissent de façon particulièrement intéressante pour les chevaux. Ils sont :

  • Anti-inflammatoires ;
  • Anticoagulants ;
  • Anti-hypertensifs ;
  • Antioxydants ;
  • Analgésiques et anti-nociceptifs.

Utilisation de l’ortie en phytothérapie chez le cheval

Action anti-inflammatoire

Les extraits de feuille d’ortie agissent de façon multiple sur la réaction inflammatoire de l’organisme, probablement grâce à sa richesse en composés flavonoïdes. Plusieurs études scientifiques valident des actions telles que :

  • suppression des enzymes du signal inflammatoire (limite la mise en alerte du corps) ;
  • inhibition du système NF-𝜅B (comme le fait l’aspirine) ;
  • opposition au facteur d’activation plaquettaire des neutrophiles (diminution des réactions inflammatoires aiguës).

Ces propriétés sont intéressantes pour aider les chevaux anxieux. On sait que le stress chronique dérègle le système immunitaire dans le sens de l’inflammation et peut entraîner un cercle vicieux. Les extraits d’ortie agissent pour casser la boucle et permettre au cheval de retrouver son équilibre physique et mental.

Action anti-oxydante

L’inflammation et le stress sont générateurs de molécules oxydantes. Ces composés néfastes fabriqués par le corps portent atteinte aux lipides des membranes cellulaires, aux protéines, et à l’ADN. Agissant comme des leurres, les composés présents dans l’ortie subissent leur action à la place des constituants cellulaires et permettent à ceux-ci de rester intacts.

L’ortie joue ainsi un rôle non seulement curatif, mais aussi préventif sur l’organisme du cheval : elle est également capable d’inhiber le signal cellulaire qui mène à la formation des molécules oxydantes par les tissus.

Action sur le système sanguin

L’ortie agit sur la régulation de la concentration en sodium et diminue la pression artérielle qui a tendance à être élevée chez les chevaux nerveux et crispés. Elle fluidifie aussi le sang en inhibant fortement l’agrégation des plaquettes, responsables de la coagulation.

Action analgésique et antinociceptive

Comment administrer l’ortie à son cheval ?

Les chevaux ne broutent jamais l’ortie sur pied. Lorsqu’ils la touchent avec leurs naseaux, les poils urticants les piquent, se brisent, et libèrent des composés (histamine et acétylcholine) qui sont responsables des désagréments que l’on connait bien (gonflement, prurit, sensation de brûlure). L’ortie étant délicieuse pour les herbivores, c’est un mécanisme qui lui permet de s’en protéger.

Cependant, les chevaux apprécient l’ortie fraîche lorsqu’elle est juste fanée et que son action urticante a disparu. Il est aussi possible de leur administrer sèche, comme fourrage, ou alors broyée en complément de la ration.

Sources : 

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