Pourquoi ma jument est agressive ?
Être confronté à une jument agressive est déroutant et parfois dangereux. Ce comportement peut être déclenché par différents facteurs, mais s’il coïncide avec l’arrivée des beaux jours et revient à intervalles réguliers, alors son cycle ovarien mérite une attention particulière.
Les fluctuations hormonales pendant les chaleurs et les manifestations physiques qu’elles entraînent peuvent avoir un impact direct sur le comportement de la jument. Au-delà de son humeur, son travail et ses performances en pâtissent. Dans cet article, nous décryptons les phénomènes biologiques qui rendent la jument agressive pendant ses chaleurs et nous vous donnons des solutions pour l’aider à traverser cette période plus sereinement.
Pourquoi ma jument est-elle si agressive ?
Plusieurs facteurs sont susceptibles de conduire une jument à adopter un comportement agressif.
L’agressivité induite par un phénomène douloureux
Une jument souffrant d’une pathologie ou d’une blessure, peut se montrer agressive pour se protéger ou parce que la douleur ne lui permet plus de réagir de façon appropriée.
Les chaleurs et les troubles ovariens
Les variations hormonales pendant les chaleurs de la jument provoquent des bouleversements émotionnels qui peuvent se traduire par un comportement agressif. Certaines sont aussi confrontées à des inconforts physiques et des douleurs ovariennes.
Les soins, manipulations et entraînements quotidiens deviennent source de souffrance, ce qui engendre des changements comportementaux.
Les expériences traumatiques
Le traumatisme chez la jument, qu’il soit physique ou émotionnel, peut avoir des répercussions importantes sur son comportement. Les chevaux sont des animaux sensibles que les évènements traumatisants peuvent affecter à long terme.
Un cheval qui a été maltraité ou qui a subi un accident grave peut développer de l’anxiété, de la méfiance ou de l’agressivité pendant toute sa vie si aucune démarche pour l’aider à aller mieux n’est entreprise.
Le stress
Le stress et l’anxiété peuvent générer des réactions agressives chez le cheval : peur du van, peur des transports, peur sur la piste d’entraînement ou pendant la compétition, stress lors des concours…
Sensible aux changements, le cheval peut réagir de manière agressive quand il se sent menacé ou dépassé.
Impact des chaleurs sur le comportement de la jument
Le cycle des chaleurs chez la jument
À l’état naturel, les chaleurs des juments sont saisonnières : elles débutent aux alentours du mois de mars et durent en moyenne jusqu’en octobre. C’est la luminosité à laquelle les juments sont exposées qui détermine cette saisonnalité. Les juments qui vivent dans des écuries très éclairées peuvent donc avoir des chaleurs sur des périodes plus larges et même toute l’année.
Le cycle ovarien de la jument dure environ 21 jours et est divisé en 2 périodes :
- la période d’œstrus pendant laquelle elle est prête à accepter l’accouplement (4 à 7 jours en moyenne) ;
- la période d’interoestrus est la phase située entre deux chaleurs pendant laquelle la jument refuse l’étalon, elle dure à peu près 14 jours.
Les changements observables en période de chaleur
Plusieurs signes sont révélateurs de la phase d’œstrus, juste avant l’ovulation :
- la jument prend des pauses immobiles, jambes écartées ;
- elle relève sa queue et la met sur le côté ;
- elle urine par petits jets ;
- fait des petits mouvements de vulve (on dit qu’elles clignent de la vulve),
D’un point de vue physiologique, certaines présentent une hypersensibilité au niveau des lombaires qui peut se traduire par des raideurs, voire par une boiterie.
Certaines juments en chaleur changent de comportement au box, au pré et au travail et peuvent se montrer plus sensibles, nerveuses, irritables ou agressives.
Toutes les juments ne sont pas impactées par des troubles du comportement en période de chaleur. Les modifications comportementales restent variables selon les juments ainsi que les signes, qui peuvent aller de l’apathie à l’agressivité en passant par l’excitation.
Pour celles qui souffrent de troubles hormonaux extrêmement marqués entraînant des problèmes comportementaux, un traitement hormonal est parfois utilisé pour bloquer les chaleurs.
Évolution du comportement de la jument durant le cycle ovarien
Quand la jument agressive l’est surtout à l’arrivée du printemps et durant les beaux jours, la question du trouble ovarien se pose.
Le cycle ovarien de la jument et les douleurs associées
L’appareil génital de la jument est composé du vagin, de l’utérus, des trompes et des ovaires. À chaque cycle, un (ou plusieurs) follicule entre en maturation dans les ovaires. Il mûrit jusqu’à libérer un ovocyte.
Pendant la première phase du cycle, ce sont les œstrogènes qui dominent : le follicule grossit et grandit, ce qui influence la taille de l’ovaire qui devient lui aussi de plus en plus imposant. Pendant cette phase d’œstrus, une jument sujette aux troubles hormonaux peut ressentir une forte tension sur le ligament suspenseur auquel est attaché l’ovaire.
Cela entraîne des douleurs lombaires intenses qui rendent la jument agressive pendant ses chaleurs, que ce soit dans la vie quotidienne ou lors de la monte.
Selon l’intensité de la douleur, on peut observer que la jument :
- fouaille de la queue ;
- se regarde les flancs, se les mord ;
- se gratte, se couche en raison des inconforts au niveau du dos ;
- a des signes de coliques ;
- présente une irrégularité postérieure.
Les douleurs ovariennes chez la jument sont cycliques, elles apparaissent juste avant les chaleurs ou au début des chaleurs puis disparaissent au moment de l’ovulation dès que le poids de l’ovaire diminue.
Le simple fait de passer la main sur les lombaires peut déclencher une réaction de la jument : c’est un signe qu’elle ressent des douleurs pendant son cycle.
Une fois cette première phase du cycle ovarien passée, la progestérone prend le dessus : c’est la phase d’interœstrus. Les inconforts et douleurs de la phase folliculaire s’estompent progressivement et la jument retrouve un comportement plus habituel.
En raison des changements hormonaux, de la libération de facteurs pro-inflammatoires, de l’alourdissement des ovaires, la période péri-ovulatoire est donc identifiée comme présentant un risque plus élevé de douleurs d’origine ovarienne pour les juments. (1)
Répercussions des troubles ovariens sur le comportement de la jument
Les juments dites « ovariennes » ou qualifiées de « pisseuses » parce qu’elles deviennent ingérables pendant leurs chaleurs et posent problème aux cavaliers :
- ruent à la botte ;
- refusent l’action de la jambe ;
- semblent irrégulières de l’arrière-main ;
- ont des raideurs dorsales ;
- manquent de concentration.
Selon une étude sur les manifestations de l’œstrus chez la jument, elles seraient « naturellement moins aptes à se porter en avant durant l’œstrus, ce qui peut être mis en relation avec certaines plaintes de propriétaires, entraîneurs ou cavaliers. » (1)
Si l’agressivité de la jument est cyclique et concorde avec ses chaleurs, la piste du cycle ovarien mérite d’être creusée.
Phytothérapie et régulation hormonale de la jument
De nombreux compléments alimentaires à base de plantes soulagent les douleurs ovariennes. Il faut souvent en essayer plusieurs pour trouver celui qui convient à sa jument. Quand les troubles sont trop importants et gênent vraiment l’exploitation de la jument, des analyses hormonales et des échographies de suivi sont nécessaires pour vérifier qu’il n’y a pas de tumeur, kyste, hématome ou abcès sur les ovaires.
Reset est un complément naturel, qui aide à rétablir l’équilibre mental et émotionnel de la jument. En brisant l’état de dérèglement hormonal, il permet de rétablir des cycles apaisés, avec des comportements et humeurs régulés.
Libérée des troubles hormonaux, la jument ne subit plus les fluctuations mentales et physiques qui altéraient son comportement à chaque cycle ovarien. Elle retrouve un état de bien-être général qui stabilise ses performances.
« Pendant 8 jours lors de ses chaleurs, ma jument ne pouvait jamais être montée. Après 3 semaines de Reset à raison de 15 gouttes matin et soir, je peux la monter normalement et elle est calme. »
Amandine, propriétaire
« Ma jument était difficile au travail, agressive. Après 3 semaines de Reset, elle accepte le travail, est à l’écoute du cavalier et évolue bien dans le saut. »
Raphaël, entraineur
Pour conclure, il est important de garder à l’esprit que les chaleurs chez la jument sont un processus naturel auquel le cavalier doit s’adapter en étant plus prévenant lors des soins et plus doux lors de la monte. Les troubles ovariens qui rendent une jument agressive ne sont cependant pas une fatalité et peuvent être écartés grâce au rétablissement de l’équilibre émotionnel et mental de la jument.
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